PRESERVING-BREEDING-GENETICS-HISTORY-STANDARD/MORPHOLOGY-NORTH AFRICAN EFFORTS ARTS/CULTURE |
Efforts Nord AfricainsTunisieEfforts
de
préservation
du sloughi dans la région
de
Bou
Salem J'étais bien loin de penser à l'époque que 13 ans plus tard, en décembre 2011, j’allais prendre 10 jours de vacances et accepter l’invitation de Raouf Ochi à revenir à Bou Salem. Alors que Raouf nous emmenait, moi et d’autres personnes, rendre visite à des propriétaires de sloughis de la région, j'ai découvert une situation très différente : La population de sloughis avait beaucoup augmenté. Malgré l’hiver tunisien avec sa pluie, ses flaques d'eau, sa boue et son froid, les gens sortaient de chez eux pour nous présenter fièrement beaucoup de sloughis et de sloughias de toutes les couleurs de robe et de tous les âges. Il y a maintenant près d'une centaine de sloughis dans la région et beaucoup de propriétaires les utilisent pour la chasse. J’ai été heureuse d'apprendre que plusieurs des sloughis et des chiots que j’avais vus en 1999 avaient transmis leurs gènes aux générations futures. Il y avait aussi eu l'apport de Sloughis appartenant à d’autres lignées venant d’ailleurs qui avaient contribué à élargir le pool génétique. Certains des sloughis de 1999 venaient de Ghardimaou (élevage de Heinz-Gert et Gisela Bergman) descendant de sloughis algériens (Relizane) et tunisiens (Meknassy, Tozeur) tel que Skhab 1. Parmi les autres, il y avait Skhab de Moulares, Douna de Hadjeb Layoun (une petite ville du gouvernorat de Kairouan) et leurs filles Mouja et Lisa, Richa venant du Sud et Mouja de chez les nomades. Au cours de la dernière décennie, le mâle bringé Ghazel que Raouf Ochi avait acquis à Djoumine, a amené cette couleur dans la région; Richa, appartenant à un éleveur connu de Mateur a donné récemment le manteau noir à ses chiots. Les sloughis de Bou Salem sont pour l’instant maintenus à l’écart de toute alliance avec les lignées tunisiennes qui ont été mélangées aux croisements français sloughi/Saluki. Les lignées de Bou Salem sont suivies soigneusement pour préserver leur authenticité. Je
rentre de ce voyage très impressionnée par ce qui est
sans aucun doute le résultat
des efforts concertés d’un groupe sérieux,
passionné et averti, entrepris dans
cette région au cours de la dernière décennie par
Raouf Ochi et d’autres
chasseurs. Non seulement davantage de personnes de divers âges et
venant d'endroits différents s'intéressent au maintien de
cette race, mais les
traditions qui entourent l’Art de la chasse au sloughi ont
également été transmises
et attirent de nouveaux adeptes. Tous ces Sloughis ont l’air
d’être en bonne
forme : je n’ai vu de cicatrices dues à des blessures que sur 3
d’entre eux et
je n’ai pas vu de blessures dues à des morsures de chien. Une
visite dans un
endroit où un important groupe de sloughis mâles et
femelles de tous âges avait
été mis en liberté dans un champs voisin a
prouvé de façon indubitable que ces sloughis ont des
caractères très sains, que leurs instincts sociaux sont
intacts, puisque
je n’ai été témoin d’aucun signe véritable
d’agressivité. J’ai reconnu
beaucoup de traits de comportement subtils que l’on ne voit que chez
les chiens
qui savent communiquer entre eux. Cela vaut pour les sloughis entre
eux, mais
aussi pour les sloughis que j’ai vus plus tard descendre d'une colline
à la nuit tombante avec d’autres chiens.
Sloughia
fauve descendant une colline à la nuit tombante avec d’autres
chiens
Très peu de sloughis avaient les oreilles
coupées, une tradition tunisienne
qui a tendance à disparaître dans cette région.
Les sloughis, surtout les chiots, sont
vaccinés pour combattre un Parvovirus mortel et
très répandu, qui constitue probablement
en ce moment la pire menace sanitaire à laquelle se heurte la
préservation du
Sloughi en Afrique du Nord. Descendants bringés de Ghazel de Djoumine Deuxième a partir de la gauche: Richa de Mateur Pour contacter l'auteur veuillez vous adresser au webmestre |